La Coupe du Monde 2002 a marqué l’histoire du football mondial en se déroulant pour la première fois en Asie. Corée du Sud et Japon ont coorganisé ce tournoi exceptionnel qui a bouleversé la hiérarchie traditionnelle du football.

Pour sa sixième participation à une coupe du monde la Corée du Sud a stupéfié le monde entier en atteignant les demi-finales grâce à une équipe soudée et volontaire. Dirigée par le charismatique entraîneur néerlandais Guus Hiddink, cette sélection sud-coréenne a surpris par son jeu intense et offensif. Hiddink a transformé une équipe modeste en une formation redoutable capable de faire tomber les plus grandes nations du monde.
L’outsider devient leader de son groupe
Dès les phases de groupes, la Corée du Sud a affiché un niveau de jeu impressionnant et une discipline tactique exemplaire. Les Rouges ont battu la Pologne 2-0 avec une agressivité maîtrisée et une efficacité offensive qui a impressionné les observateurs. Face aux États-Unis, ils ont égalisé avec détermination, démontrant une mentalité de combattants face à des adversaires coriaces. Contre le Portugal, les Sud-Coréens ont imposé leur rythme et leur engagement pour s’imposer 1-0 et dominer le groupe D.
Huitièmes de finale, le match de la controverse
Grande favorite de la compétition l’Italie à une équipe pour tout écraser sur son passage: une défense de fer avec Cannavaro – Maldini – Nesta. Son attaque est composée de Del Piero, Totti, Inzaghi et Vieri. Avec courage et ténacité et avec les largesses arbitrale de monsieur Byron Moreno l’équipe locale se bat avec ses armes. La Squadra sera éliminée grâce à un coup de tête de Ahn Jung-hwan à la 117ème minute. Trapattoni, ses joueurs et l’Italie entière sont écœurés, 2 buts refusés, Totti expulsé alors qu’il venait de subir une faute dans la surface de réparation ou bien un rouge oublié pour faute sur Gianluca Zambrotta.
En quart de finale, dans un match compliqué durant lequel L’Espagne se voit refuser 2 buts, la Corée du Sud résiste à la Roja menée par Raùl et Morientes et va en prolongation. Les 30 minutes supplémentaires ne donneront pas de vainqueur, la décision se fera aux tirs au but. L’arrêt du gardien Coréen sur le tir de Joaquin puis le dernier but de Hong libère le stade. La demi finale se joue contre l’Allemagne mais sera perdue 1-0 suite à un but de Ballack
La révélation
Alors âgé de 21 ans Park Ji-sung est le cœur battant de cette sélection. Son endurance exceptionnelle lui permet d’enchaîner les efforts. Infatigable milieu au pressing constant et à l’intelligence de jeu remarquable son but décisif contre le Portugal reste l’un des moments les plus marquants de ce parcours en Coupe du Monde. Cette victoire a enflammé tout un peuple.

Crédits : Magnus D
Autre confirmation, Guus Hiddink dont l’impact sur cette génération de footballeurs coréen à été gigantesque. Le sélectionneur inculque une confiance inédite à ses joueurs en les poussant à se dépasser physiquement et mentalement. Sa méthode d’entraînement innovante améliore la condition physique des joueurs qui ont dominé leurs adversaires sur le plan athlétique. Hiddink a insisté sur l’importance du collectif et du jeu rapide pour créer une dynamique positive au sein de l’équipe nationale. Les Sud-Coréens ont joué sans complexe et ont profité de l’engouement populaire pour élever leur niveau à chaque rencontre.

Guus Hiddink Crédits : Акутагава
Park a poursuivi son ascension au PSV Eindhoven sous la houlette du même Guus Hiddink.
Coupe du monde 2002, qu’en reste t-il?
Ce parcours historique a bouleversé la perception mondiale du football asiatique et à ouvert la voie à une nouvelle ère pour le continent. La presse internationale a salué la performance collective d’une équipe qui a fait preuve de solidarité, de courage et d’esprit de sacrifice. L’épopée coupe du monde 2002 a laissé une empreinte indélébile dans les mémoires collectives et continue d’inspirer les nouvelles générations.
La fédération sud-coréenne a investi dans la formation pour capitaliser sur cet élan et développer durablement le football national. Les infrastructures ont été améliorées pour favoriser l’émergence de nouveaux talents capables de suivre les traces de Park Ji-sung. Cette aventure a permis de renforcer la fierté nationale et de promouvoir l’image d’une Corée du Sud dynamique et conquérante. La stratégie de jeu basée sur la vitesse, le pressing et la combativité a marqué les esprits.
La Corée du Sud a prouvé qu’avec une préparation rigoureuse et une foi inébranlable, rien n’est impossible dans le football mondial. Le public coréen, en fusion avec son équipe, a joué un rôle fondamental dans cette épopée digne des plus grands récits sportifs. Ce soutien populaire inconditionnel a galvanisé les joueurs et leur a donné la force de se surpasser match après match. La réussite de cette Coupe du Monde repose sur une alchimie unique entre talent, détermination, cohésion et un encadrement visionnaire. Le souvenir de cette aventure collective reste un modèle d’excellence, de courage et d’engagement total pour atteindre l’impossible.
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