Le football français va mal. L’arrivée de Nicolas de Tavernost à la tête de LFP Media peut tout changer.

Nicolas de Tavernost Crédits : EnzoCorse
Un homme d’influence entre en scène
Nicolas de Tavernost quitte la direction de BFM-TV pour prendre celle de LFP Media. Son objectif : sauver les droits TV.
Un vétéran pour une mission capitale
Le football français est en plein naufrage. DAZN, son diffuseur principal, veut se désengager. Les clubs sont dans l’impasse. La Ligue de football professionnel cherche désespérément un nouveau cap. C’est dans ce contexte explosif que Nicolas de Tavernost a dit oui. L’homme fort des médias devient directeur général de LFP Media. Il quitte ses fonctions chez Altice pour éviter tout conflit d’intérêts. Son profil est unique, son expérience immense. Il va devoir négocier, convaincre et surtout rassurer. La LFP attend un miracle. Elle mise tout sur lui.
Une figure majeure des médias français
Nicolas de Tavernost n’est pas un inconnu dans le paysage audiovisuel. Il a dirigé le groupe M6 pendant plus de trente ans. Sous sa houlette, la chaîne a connu une croissance spectaculaire et des innovations marquantes. Il a également été président des Girondins de Bordeaux, club qu’il a soutenu activement durant deux décennies. Ce double ancrage, entre télévision et football, fait de lui un profil unique. Ses compétences économiques, stratégiques et relationnelles sont unanimement reconnues. Son arrivée à la LFP Media s’inscrit dans cette continuité d’influence au service de l’écosystème footballistique.
DAZN, un contrat au bord de la rupture
La médiation entre DAZN et la LFP a échoué. Le diffuseur ne veut plus payer les 70 millions prévus fin avril. Un accord reste envisageable. Mais la plateforme anglaise cherche surtout à limiter ses pertes. Elle juge l’indemnité de départ trop élevée. La Ligue, elle, exige le respect du contrat en cours. L’atmosphère est tendue. Les présidents de Ligue 1 veulent rompre dès cet été. Nicolas de Tavernost aura donc la lourde tâche de gérer cette fin de contrat explosive. Son expérience dans les négociations complexes pourrait faire la différence.
Un nouveau plan au-delà de la chaîne 100% Ligue 1
Contrairement à ce que souhaitait la LFP, De Tavernost ne veut pas s’enfermer dans un projet unique. Il pense à d’autres pistes que la seule chaîne 100 % Ligue 1. Selon nos informations, un plan C est déjà à l’étude. Il envisage des discussions élargies avec plusieurs diffuseurs. Canal+ fait partie des options. Le patron de la chaîne cryptée, Maxime Saada, est un ancien partenaire. Le lien personnel pourrait favoriser une reprise du dialogue. Rien n’est gagné. Mais le ton change avec De Tavernost aux commandes. Il ne veut pas reproduire les erreurs du passé et connaît les limites du modèle par abonnement direct. Il explore des modèles mixtes et veut sécuriser les revenus, diversifier les offres et structurer l’image du championnat.
Respect et confiance chez les clubs
La plupart des présidents de clubs valident cette nomination. Ils voient en lui un homme libre, crédible et lucide. Il n’a rien à prouver et ne dépend de personne. Il dit ce qu’il pense. Ce style direct tranche avec les pratiques habituelles dans les instances. Son passé à la tête des Girondins lui vaut un certain respect. Il comprend les contraintes d’un club et connaît les besoins du terrain. Il défendra les intérêts des équipes et ne servira pas uniquement les intérêts de Paris ou Marseille.
Un duo inédit avec Vincent Labrune
Vincent Labrune reste président de la LFP. Il conserve une position clé. Mais les rôles vont devoir être redéfinis. De Tavernost est une figure forte. Il n’est pas là pour faire de la figuration. Comment vont-ils cohabiter ? Le sujet préoccupe déjà les observateurs. Certains estiment que cette alliance peut fonctionner. D’autres redoutent des tensions. Tout dépendra de leur capacité à se répartir les tâches. La LFP a fixé un conseil d’administration au 23 avril. Il faudra clarifier les responsabilités. Les droits TV ne souffriront pas d’un flou organisationnel.
Un avenir toujours incertain
Le contrat actuel court encore. DAZN doit diffuser jusqu’en juin. Mais ensuite ? Rien n’est signé pour la saison prochaine. Canal+ pourrait revenir dans la danse. Amazon, autre diffuseur, reste en embuscade. Mais les chiffres seront revus à la baisse. Le fiasco Mediapro reste dans les mémoires. La LFP ne veut plus revivre ce cauchemar. Elle veut de la stabilité. Elle veut de la visibilité. Et surtout, elle veut que la Ligue 1 retrouve une valeur digne de son standing.
Un symbole d’union dans une période critique
L’arrivée de Nicolas de Tavernost n’est pas anodine. Elle marque un tournant. Elle envoie un message clair. Le football professionnel français veut se structurer. Il cherche des solutions durables. Il mise sur un homme d’expérience, de réseaux et d’autorité. Ce n’est pas une tentative improvisée. C’est une stratégie réfléchie. Il faudra juger sur les actes. Les résultats attendus sont immenses. La confiance des clubs repose sur lui. Et les supporters attendent un retour de la Ligue 1 au premier plan.
Vers une nouvelle ère de négociations
Nicolas de Tavernost va donc entamer les discussions les plus importantes de sa carrière. Tout l’écosystème du football français le regarde. Il devra aller vite et devra être habile. Il devra convaincre partenaires, diffuseurs et dirigeants. L’avenir des clubs en dépend. Et la place de la Ligue 1 dans le paysage médiatique aussi.
Le rôle de Nicolas de Tavernost pourrait-il aller au-delà de la LFP Media ?
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