La défaite de l’OM à Auxerre (0-3) a déclenché une tempête médiatique. Pablo Longoria s’est emporté, accusant l’arbitrage de corruption.
La frustration était palpable à l’issue de la lourde défaite marseillaise à l’Abbé-Deschamps. Un rouge controversé, des décisions arbitrales contestées et un président hors de lui. Pablo Longoria, d’ordinaire mesuré, a laissé exploser sa colère. Ses propos ont mis le feu aux poudres. Entre accusations de corruption et menace de quitter la Ligue 1 pour la Super League, l’OM se retrouve au centre d’une nouvelle polémique. Retour sur une soirée qui pourrait coûter cher au club phocéen et à son dirigeant.
Une expulsion qui fait basculer le match
L’OM n’a jamais semblé en mesure d’inquiéter Auxerre, mais le tournant du match intervient à la 63e minute. Derek Cornelius, déjà averti en première période, tacle pour dégager un ballon. Dans son élan, il percute Hamed Traoré. Jérémy Stinat n’hésite pas et brandit un second carton jaune, synonyme d’expulsion. Une décision qui fait bondir les Marseillais.
Geronimo Rulli, encore sous tension après le coup de sifflet final, lâche sa frustration : « L’arbitre m’a dit qu’il pouvait s’arrêter… Il n’a jamais joué au foot ! ». Pour l’OM, ce carton rouge est le symbole d’un arbitrage à charge contre le club. Avec un joueur en moins, Marseille sombre, encaissant deux nouveaux buts.
Pablo Longoria en furie : des accusations explosives
Dans les couloirs de l’Abbé-Deschamps, Pablo Longoria ne cache pas sa fureur. L’Espagnol, d’habitude plus diplomate, s’en prend violemment à l’arbitrage. « C’est de la vraie corruption ! », lâche-t-il devant témoins, selon La Provence. Un dérapage qui déclenche une onde de choc dans le football français.
Longoria ne s’arrête pas là. Il évoque une Ligue 1 « orientée », où l’OM serait ciblé, cite le carton jaune de Balerdi à Angers, qui l’a privé de ce déplacement à Auxerre. Il critique aussi l’absence de penalty sur Merlin, arguant que « quatre arbitres européens » confirment que la faute était évidente. Ses propos résonnent comme un séisme dans le microcosme du football français.
L’OM et les arbitres : une relation toujours plus tendue
Ce nouvel épisode n’est qu’un chapitre de plus dans le conflit entre Marseille et l’arbitrage. Depuis plusieurs mois, l’OM dénonce des décisions jugées défavorables. L’expulsion de Mehdi Benatia en Coupe de France contre Lille, jugée sévère par le club, reste encore en travers de la gorge des dirigeants.
Avant le match contre Auxerre, l’OM avait même exprimé son mécontentement quant à la désignation de Jérémy Stinat. Un arbitre déjà pointé du doigt par le club. Pour les Phocéens, cette nomination relevait d’une provocation. La suite des événements n’a fait que renforcer leur sentiment d’injustice.
Longoria face aux conséquences de ses propos
Les déclarations enflammées du président olympien ne sont pas restées sans réaction. Dès le lendemain, le syndicat des arbitres (SAFE) a dénoncé des propos inacceptables et annoncé son intention de porter plainte pour diffamation. « Non, M. Longoria, les arbitres français ne sont pas corrompus », a martelé le syndicat.
En parallèle, le Conseil national de l’éthique a saisi la commission de discipline de la LFP. Une suspension longue durée est désormais une menace bien réelle pour Longoria. La Fédération française de football ne laissera pas passer un tel éclat sans sanction.
Des regrets… mais trop tard ?
Selon RMC Sport, Pablo Longoria aurait rapidement regretté ses propos. Il aurait reconnu en interne que son emportement dépassait sa pensée. Il ne croyait pas réellement à un complot contre l’OM, mais voulait dénoncer un système arbitral opaque. Son évocation de la Super League, un projet auquel il s’oppose officiellement, aurait été une réaction sous le coup de la colère.
Malgré ces regrets, le mal est fait. Son coup de sang a franchi un cap. Marseille risque de subir les conséquences d’une sortie médiatique qui fera date.
L’affaire Longoria relance un débat brûlant sur l’arbitrage en Ligue 1. Mais au-delà de cette polémique, l’OM doit vite se ressaisir sur le terrain. La saison pourrait vite tourner au cauchemar.
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