Marseille-Montpellier 5-4 : Une remontée historique au Vélodrome

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Le 22 août 1998, l’OM et Montpellier ont offert l’un des plus grands spectacles de l’histoire du football français. Menés 4-0 à la pause, les Marseillais ont signé une remontée légendaire. Bilan Marseille-Montpellier 5-4. Un match fou, où l’audace de Rolland Courbis et la fébrilité montpelliéraine ont tout fait basculer.

Marseille-Montpellier 5-4 : Une remontée historique au Vélodrome

Rolland Courbis, entraineur de Marseille

L’une des plus grandes soirées du football français s’est jouée sous les projecteurs du Vélodrome en cette fin d’été 1998. Marseille, mené 4-0 par Montpellier après une première période cauchemardesque, a renversé la rencontre en une mi-temps hallucinante. Une performance qui résonne encore aujourd’hui comme un chef-d’œuvre d’abnégation et de folie. Retour sur un match historique.

Un choc aux allures de duel explosif

Cette confrontation entre Marseille et Montpellier s’annonce comme un match ouvert. L’OM, ambitieux cette saison-là, veut briller devant son public. Montpellier, bien en place, n’a pas l’intention de jouer les figurants. Dès les premières minutes, l’intensité est au rendez-vous.

Sous les yeux de 56 070 spectateurs au Vélodrome, les Héraultais surprennent. Ils imposent leur rythme et prennent rapidement le dessus sur une défense marseillaise dépassée. Le match bascule dans l’inattendu.

Une première période cauchemardesque pour l’OM

L’OM, pourtant favori, subit un véritable choc. Montpellier frappe en premier avec un but d’Ibrahima Bakayoko à la 15e minute. Laurent Robert double la mise peu après (19e). Marseille ne réagit pas et encaisse un troisième but signé Franck Sauzée (23e).

Le Vélodrome, abasourdi, voit Bakayoko inscrire un doublé (34e). En trente minutes, Montpellier mène 4-0. Les Marseillais sont dépassés, Rolland Courbis semble impuissant. À la mi-temps, une partie du public quitte déjà le stade, persuadée que le match est plié.

Courbis, des mots forts pour un miracle

Dans les vestiaires, Courbis ne baisse pas les bras. Il lance une phrase devenue mythique à Louis Nicollin, président de Montpellier : « Quand je pense qu’on va gagner 5-4 ! ». La réponse de Nicollin est cinglante : « Ça, c’est des c…… ». Mais Courbis y croit. Il motive ses joueurs et procède à des changements clés.

Gourvennec cède sa place à Camara, puis Dugarry entre à l’heure de jeu. Un choix décisif. L’OM, porté par son entraîneur et un public revenu en tribunes, va écrire l’une des plus grandes pages de son histoire.

Une remontée irréelle, un Vélodrome en feu

À la 61e minute, Florian Maurice marque de la tête sur un centre de Dugarry. L’OM reprend espoir. Trois minutes plus tard, Dugarry inscrit un deuxième but (64e). Le Vélodrome exulte. Montpellier recule, incapable de stopper la vague marseillaise.

Dugarry frappe à nouveau à la 71e minute, portant le score à 3-4. L’OM est en mission, poussé par un public en fusion. Eric Roy, d’une superbe demi-volée, égalise à la 84e minute. Le miracle prend forme.

Dans les dernières secondes, Laurent Blanc obtient un penalty et transforme la tentative (90e). Marseille-Montpellier 5-4. L’OM Gagne après avoir été mené 0-4. Un match entré dans la légende du football français.

Pourquoi cette remontée ?

Si cette victoire historique de l’OM s’est dessinée, ce n’est pas uniquement grâce au talent des joueurs. Plusieurs facteurs expliquent cette remontada légendaire.

D’abord, Montpellier s’est sabordé. Après une première mi-temps parfaite, les Héraultais ont refusé le combat en seconde période. « Ils ont joué avec beaucoup trop de prudence. Et notamment les changements. Bagayoko, qui était redoutable, est sorti. En fait, après la pause, Montpellier ne faisait plus peur », analyse Courbis.

Ensuite, l’impact psychologique a joué un rôle fondamental. L’OM, piqué au vif, a puisé dans son orgueil et profité du doute adverse. Laurent Robert, héros malheureux de Montpellier, l’avoue lui-même : « On a un peu paniqué, manqué de confiance. On a fait que reculer en deuxième période. Et quand on recule, cela devient compliqué ».

Enfin, la rentrée de Dugarry a été un tournant. En 30 minutes, il a changé le visage du match, apportant de la percussion et obligeant Montpellier à reculer. Son doublé et sa passe décisive ont scellé le destin du match.

Bilan de Marseille-Montpellier 5-4

Ce 22 août 1998, le Vélodrome a vécu une nuit inoubliable. Un match qui restera gravé dans l’histoire du championnat de France. Et si l’OM a su écrire l’une des plus grandes pages de son histoire ce soir-là, ce ne sera ni la première, ni la dernière…

D’autres rencontres entre ces deux clubs ont marqué les esprits. Mais y en aura-t-il une aussi folle que celle du 22 août 1998 ?

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